Le sens du langage, non le sens des mots

The starting point is to think about the meaning of language, which is altogether different from the meaning of words. It is the power of what a discourse does, which goes beyond what it says. Poem versus sign. It implies thinking along Humboldt’s and Saussure’s terms, eschewing structuralist misapprehensions of Saussure. We must think in terms of continuity, which the discontinuity of signs prevents. Rhythm in the Bible stands as a parable of the problem. Paradoxically this religious text should be worked on in a atheological way, with an ear only for the poem.Le point de départ est la pensée du sens du langage qui est tout autre chose que le sens des mots. Il s’agit de la force de ce que fait un discours, c’est plus que ce qu’il dit. Et c’est le combat du poème contre le signe. Pour cela il faut penser Humboldt, et penser Saussure, c’est-à-dire sortir des contresens du structuralisme sur Saussure. Penser le continu, que le discontinu du signe empêche de penser. Le rythme dans la Bible est une parabole du problème. Le paradoxe étant de travailler ce texte religieux athéologiquement, du seul point de vue de l’écoute du poème.Meschonnic Henri. Le sens du langage, non le sens des mots. In: Cahiers Charles V, n°44,2008. La traduction littéraire ou la remise en jeu du sens. pp. 203-225