La République, un « habit neuf » ?

The Republic, an “ habit neuf” ? Changing Colonies into Republics was probably not as “easy” as years later Jefferson was to say. First the citizens of these independent republics had to invent a new constitutional model, fit for a modern society, made up of a purely popular element, and, as it is known, the Federal Constitution of 1787 “ invented ” a new balance of power, in order to avoid the risk of a “pure democracy”. But Madison became conscious of the opposite risk, the risk of oligarchy, and joined Jefferson, who since 1777 had been working to “lay a (social) foundation for a truly republican government” . The notion of republic thus has a democratic meaning and it becomes, in a new moral and tridy modern way, the public discussion of private interests.Le passage de l’état de Colonies à celui de Républiques ne fut sans doute pas aussi aisé que l’affirme rétrospectivement Jefferson. Il fallait d’abord inventer un modèle constitutionnel pour une société moderne, constituée du seul élément populaire, et l’on sait que c’est la Constitution Fédérale de 1787 qui «inventa » un nouvel équilibre des pouvoirs permettant d’éviter le risque de la «pure démocratie ». Mais conscient du risque inverse, celui de l’oligarchie, Madison se rallie à Jefferson, qui dès 1777 a travaillé à «une fondation (sociale) au gouvernement républicain », construisant ainsi une conception démocratique de la république. Celle-ci revêt alors un sens moral nouveau et éminemment moderne, celui de la discussion publique des intérêts privés.Léchenet Annie. La République, un « habit neuf » ?. In: Cahiers Charles V, n°39, décembre 2005. L'Amérique: des colonies aux républiques. pp. 79-95