Comparaison des problématiques de santé des jeunes migrants avec celles des jeunes non-migrants en rupture consultant dans l’Unité Guy Môquet de l’Hôtel Dieu à Paris

L’objectif principal de cette thèse est de comparer les problématiques de santé entre les jeunes migrants et les non-migrants. Notre étude épidémiologique descriptive transversale à recueil rétrospectif monocentrique dans l’Unité Guy Môquet de l’Hôtel Dieu à Paris a porté sur l’analyse des dossiers des 1048 jeunes primo-consultants entre le 01/09/15 et le 31/08/16.Les migrants ont une prévalence plus forte d’immunotolérance au VHB (6,3% contre 0%), d’infection par H. pylori (18,4% contre 3,1%), de tuberculose latente (8,2% contre 0%) ou de bilharziose urinaire (1,8% contre 0%).Ils ont une plus faible couverture vaccinale ROR (46,0% contre 61,8%) et VHB (21,1% contre 52,7%) et des caries dentaires multiples fréquentes (14,4% contre 7,1%). Ils ont également plus de douleurs abdominales (18,7% contre 11,6%), de céphalées (14,4% contre 8,9%) et d’ESPT. Les migrants sont moins touchés par les consommations quotidiennes de tabac (22,2% contre 44,7%), et de cannabis (5,5% contre 15,1%) et celle occasionnelle d’alcool (16,1% contre 29,6%). Ils ont moins de troubles du sommeil (34,4% contre 43,8%) dont la désynchronisation (2,0% contre 9,8%), de tentatives de suicide (3,2% contre 7,3%), de dépression (1,0% contre 3,3%) et de troubles psychotiques (0,3% contre 1,8%). Ils ont moins d’allergies (9,0% contre 22,7%) et d’asthme (3,5% contre 8,2%). Chez les hommes migrants, il y a moins d’obésité (1,8% contre 9,1%) et d’infection à Chlamydia (1,8% contre 5,7%).Les migrants sont plus touchés par des maladies infectieuses, des carences de médecine préventive et des ESPT. Ils ont moins d’addictions, de pathologies psychiatriques, de dysrythmies et d’allergies