Remarques critiques au sujet des performances actuelles – notamment musicales

International audienceAujourd'hui la performance interroge aussi les limites, non plus seulement entre médiums, mais entre catégories d'artistes (plasticien, musicien, danseur, etc.), voire entre catégories de critiques associés. Précisons donc que nous partons du point de vue de ce musicologue que nous sommes. Mais notre sujet, de fait, débordera facilement, notamment vers les arts plastiques. L'idée même de performance procède-t-elle d'une main-mise de l'esthétique sur les arts ? S'agit-il d'un vieux réflexe judéo-chrétien qui préfère l'idée à la matière (le concept plutôt que le matériau) ? Pourquoi les performances immobiles (donc des anti-performances) semblent émerger particulièrement ? Le "consensus mou" de la performance postmoderne, bien loin des scandales des années 1960, se combine en musique avec la marchandisation et notamment, avec une transformation du genre concerto en performance "starifiée" à l'échelle internationale. Cet art qui interroge facilement la Société de consommation (Baudrillard), parvient-t-il à critiquer la Société du spectacle (Debord)