V. Les opérations financières

En 1962 le volume des placements s'est développé aussi fortement qu'en 1961. La part des liquidités a conservé son importance en raison d'une expansion très marquée de la masse monétaire. La répartition des placements entre les différents circuits collecteurs a été quelque peu perturbée au profit des caisses d'épargne , du marché financier et des banques et au désavantage du Trésor. La trésorerie de l'État a connu une moins grande aisance qu'en 1961 et les concours que lui ont consentis les intermédiaires ont été plus élevés. La Caisse des dépôts a considérablement accru ses prêts à long terme en premier lieu au bénéfice des administrations locales. Les crédits à court terme distribués par les banques ont crû à un rythme un peu moins rapide qu'en 1961 , quoique encore fort élevé. Au cours des dernières années la transformation des liquidités en ressources à long terme qui a été de plus en plus active ne s'est pas développée au profit de l'économie mais a principalement servi à compenser les remboursements très élevés de la dette intérieure et extérieure de l'État. L'endettement à long terme des entreprises paraît avoir , depuis quatre ans, progressé comme leurs dépenses d'équipement mais les ressources propres ont connu un moindre développement et l'ensemble des ressources de longue durée paraît au total avoir progressé moins vite que les investissements.V. Les opérations financières. In: Etudes et conjoncture - Institut national de la statistique et des études économiques, n°8-9, 1963 (18ᵉ année). pp. 717-735