La productivité dans l'industrie électrique en France : production et distribution (1949-1961)

Les progrès de productivité dans l'industrie électrique entre 1949 et 1961 peuvent se chiffrer à 4,2 % par an environ, du moins si l'on se réfère à la productivité globale des facteurs. La production s'est développée à un rythme un peu supérieur à 8 % par an, tandis que les heures de travail n'ont progressé que de 0,9 % par an environ. La productivité du travail apparaît donc en progrès très rapide. Mais il faut également considérer la «consommation décapitai » sous forme d'amortissement économique (+ 5,8 % par an) et les consommations courantes (+ 5,2 % par an), celles-ci comprenant notamment les combustibles. Ainsi, l'accroissement de la production d'énergie électrique n'a été possible que grâce à de très importants investissements. Il est vrai que l'impossibilité de stockage donne une importance particulière à l'irrégularité de la consommation dans le temps, qui a engendré le problème des pointes. D'autre part, la production d'électricité reste très proche des facteurs naturels, notamment quant à l'hydraulicité et à la disparition progressive des sites à équiper. Prise entre les impératifs souvent opposés de la consommation et de la production, l'industrie électrique a réagi en mettant en œuvre des solutions qui s'appellent : interconnexion générale des réseaux de transport, application de la règle d'équivalence des coûts marginaux, vente au coût marginal.Vincent L-A. La productivité dans l'industrie électrique en France : production et distribution (1949-1961). In: Etudes et conjoncture - Institut national de la statistique et des études économiques, n°11, 1963 (18ᵉ année). pp. 1062-1079