[Hommage à l'héroïne].

Cul-de-lampe représentant, dans une couronne florale, une statue d'Anne Bell avec son fils recueilli à ses pieds. Cette statue est au cœur de l'hôpital pour les pauvres construit par le jeune homme en souvenir de sa mère morte dans la misère.Ch. Eisen inv. (en bas à gauche); L. le Grand Sculp. (en bas à droite).Gravure en taille douceTitre factice; Troisième fascicule d'un recueil factice intitulé Fayel contenant les versions illustrées originales de Fayel, tragédie (Le Jay, 1770), Sidney et Volsan, histoire anglaise (Le Jay, 1770), Sélicourt, nouvelle (Le Jay, 1769), ainsi que la seconde édition illustrée de Anne Bell, histoire anglaise (Le Jay, 1769).Page 64Ce cul-de-lampe, comme celui de "Sidney et Volsan" dresse un monument à la bienfaisance des Lords anglais. Le fils de l’héroïne se recueille au pied d’une statue qu’il a fait élever à la mémoire de sa mère là où elle est morte dans la misère. Cet autel est au centre d’un hôpital qu’il a construit pour les pauvres et dont il s’occupe régulièrement. Il y passe un mois par année à soulager les malades en leur disant qu’il est l’enfant du malheur comme eux : "c’est ainsi que ma mère a vécu; c’est ainsi qu’elle est morte; je la respecte et je la chéris dans chacun de vous" (Anne Bell p. 68). Le service du prochain est motivé pour Lord Daramby junior par la mort de sa mère tout comme il l’est pour les chrétiens par la mort du Christ. Dans cette histoire, imprégnée de religion tout se passe comme si le petit fils rachetait à force de sensibilité la dureté de son aïeul. Monique Moser-Verrey, "L'anecdote historique en texte et en image: d’Arnaud et d’Ussieux", Eighteenth-Century Fiction 23: 4 (2011)