[La Religion protégeant l'Humanité contre le Fanatisme].

Scène allégorique représentant un homme armé d'un couteau avec des chaînes et une torche entre les mains. Les yeux bandés, il foule du pied une femme étendue au sol alors qu'il est repoussé par une religieuse tenant une longue croix.Titre tiré du frontispice de l’édition originale, publiée à Paris chez Lacombe en 1777.FrontispiceCe frontispice allégorique de la religion protégeant l’humanité contre le fanatisme orne une édition in-12 des Incas de Marmontel, parue à Paris chez Dabo en 1817. Il s’agit d’une copie anonyme et en contrepartie du frontispice gravé à l’eau-forte et au burin par De Ghendt et Leveau d’après Moreau le Jeune pour l’édition originale des Incas ou la Destruction de l’Empire du Pérou, parue chez Lacombe en 1777. La valeur canonique des planches de cette édition Lacombe a perduré pendant quelques décennies et donné lieu à de nombreuses copies et contrefaçons. Sous les traits d’une figure masculine nue avec un bandeau sur les yeux, tenant d’une main une torche et de l’autre des fers et une pique, le Fanatisme terrasse l’Humanité, incarnée par une jeune femme nue renversée au sol, tandis que la Religion, sous les traits d’une femme drapée brandissant la croix, tente de la protéger et de repousser son agresseur. Avec Les Incas, ou la destruction de l’empire du Pérou, Jean-François Marmontel (1723-1799) entreprit de faire le récit de la conquête espagnole tout en en dénonçant le fanatisme idéologique et religieux. Référence(s) : Peggy Davis, "Les Incas de Marmontel comme exemple des pratiques matérielles, sociales et interdisciplinaires de l’illustration", Eighteenth-Century Fiction 23: 4 (2011), p. 605-636. Chercheur : Peggy Davis