Inaugural Address: The History of Women’s Education: Assessment and New Perspectives for the Future

In both Quebec and Canada as a whole, the history of women’s education is no longer a new appearance on the historiographical scene. As a field of research, this history has developed considerably in the last twenty years and can no longer be regarded as unknown territory. Whether it involves educational levels, specific educational paths, institutions, or programs intended for women, research has progressed sufficiently to allow an overview of this crucial component of women’s history to begin to emerge. As a result of such progress, henceforth no synthesis of the history of education worthy of the name can afford to ignore women’s education. However, there is a big difference between piecemeal integration and wholesale integration into the global context to which a synthesis refers and from which the overall perspective emerges. This raises the issue of the conditions necessary for such an integration. This paper examines a number of recent works in Canadian history and reflects on their treatment of the history of women’s education and history more generally, and the implications for the future.Au Québec, comme dans l’ensemble du Canada, l’histoire de l’éducation des filles n’est plus une nouvelle venue dans le paysage historiographique. Comme champ de recherche, cette histoire s’est développée de façon remarquable depuis près d’une vingtaine d’années et on peut considérer qu’elle n’est plus aujourd’hui terra incognita. Qu’il s’agisse des niveaux d’études, des voies éducatives spécifiques, des institutions ou des programmes destinés aux filles, les recherches ont suffisamment progressé pour que commence à se dégager une vue d’ensemble de ce volet crucial de l’histoire des femmes. Pareille avancée a fait en sorte que, désormais, aucune synthèse d’histoire générale ou encore d’histoire de l’éducation digne de ce nom ne devrait se permettre d’ignorer l’éducation des filles. Il y a toutefois une grande différence entre une insertion par bribes, ici et là dans un corpus donné, et une véritable intégration dans le contexte global auquel se réfère une synthèse historique. Mais alors, quelles seraient les conditions d’une telle intégration? Cela nous amène à réfléchir sur la problématique de la contextualisation et, surtout, sur le sens à donner au faible degré d’intégration de l’éducation des filles dans la production historiographique récente