Fantasme olympique et camps de concentration dans W ou le souvenir d\u27enfance de Georges Perec

Dans cette présentation sur W ou le souvenir d\u27enfance de Georges Perec, nous examinerons l’écriture de deux récits narratifs, « entrelacés » et indépendants : un fantasme olympique et des souvenirs d’enfance maqués par la Deuxième Guerre Mondiale. Georges Perec dit à propos de son écriture : « j\u27écris parce qu’ils ont laissé en moi leur marque indélébile et que la trace en est l’écriture : leur souvenir est mort à l’écriture ; l’écriture est le souvenir de leur mort et l’affirmation de ma vie. » (Georges Perec, W ou le souvenir d’enfance, L\u27imaginaire, Gallimard, chapitre VIII, pages 63-64) Le fantasme olympique, cette utopie du sport, se révèle être une allégorie du nazisme et de l’univers concentrationnaire. L’utopie dit ce que les souvenirs d’enfance ne disent pas. Les deux récits s’entrelacent pour se compléter et se faire écho. Nous examinerons les points communs entre les deux textes, le grandiose et l’horreur, en quoi la cité olympique est-elle un camp de concentration, et la symbolique des souvenirs d’enfance du narrateur