Cet essai analise le passage de l’Occident, avec la France en son sein, d’une modernité triomphante à une modernité hésitante. On vivait hier dans « le mouvement et la certitude ». Une conception optimiste de l’histoire. La formule a changé : nous sommes entrés dans le temps du « mouvement et de l’incertitude ». Tout se déplace sans cesse. On comprend dès lors que la place du religieux ait pu se modifier. La modernité optimiste le réduisait à n’être que le reliquat d’une époque révolue. La modernité indécise la replace. Les transformations de la laïcité française renvoient sans doute, au bout du compte, à cette attente d’une nouvelle sécurité symbolique