Étude des facteurs de productivité des aquifères du socle cristallin du Burkina Faso : rapport final

Annexes inclusesTrouver une clef d'implantation des forages à débit élevé (supérieur à 5 m3/ heure) dans les formations cristallines est devenu, en cette fin de vingtième siècle, une nécessité impérative pour un pays sahélien comme le Burkina Faso. Ce pays, couvert à 80% par des roches éruptives et métamorphiques précambriennes, doit trouver des eaux souterraines en quantité et en qualité suffisantes pour l'alimentation des villes et pour l'irrigation de contre saison. C'est pour atteindre cet objectif que le projet de recherche "Étude des facteurs de productivité des aquifères du socle cristallin du Burkina Faso" a été subventionné par le Centre de recherches pour le développement international du Canada (CRDI) afin de permettre à des chercheurs burkinabè de l'Université de Ouagadougou et canadiens de l'Université du Québec à Chicoutimi de se pencher pendant six ans sur la question de l'implantation des forages à haut rendement avec des taux de succès élevés (ces derniers ne dépassant guère les 15 % ). Deux phases ont été nécessaires à la réalisation des objectifs: une première fut consacrée à l'identification des facteurs supposés être responsables de la haute productivité des aquifères du socle et ce par l'étude à posteriori de forages à haut rendement couplés à des forages faiblement productifs ou négatifs. Ces facteurs possibles recensés, il fallait en tester l'efficience dans une seconde phase au cours de laquelle furent implantés des forages destinés à alimenter les réseaux d'adduction d'eau des villes de Gourcy, Yako, Kongoussi, Manga et Léo qui connaissaient des pénuries d'eau potable. La méthodologie mise en oeuvre à l'occasion de cette deuxième phase a fait passer le taux de succès de 1 'implantation des forages à haut rendement de 15 à 56 %. Ont été mises en oeuvre la télédétection, l'hydrogéologie, le géophysique et la chimie des eaux. Les succès enregistrés dans cette phase-test de la méthodologie ont amené des sociétés publiques et privées à solliciter du laboratoire d'hydrogéologie de l'Université de Ouagadougou des implantations de leurs forages à débit élevé ou des études de fracturation de site de barrage. Le présent rapport fait le point sur la méthodologie déployée, expose et discute les résultats obtenus