L'industrialisation qui s'amorce à la fin du XVIIIe siècle apporte au monde occidental une multitude d'objets mécaniques dotés d'une puissance inédite. En décuplant les capacités du corps, les machines s'y substituent. Elles étendent son aire d'influence, déplacent les frontières corporelles ou donnent des images inédites d'un intérieur du corps, mais elles provoquent aussi de multiples altérations physiques. Au-delà des appréciations morales dont elles ont constamment été l'objet – alternativement perçues comme libératrices et aliénantes – cet ouvrage se propose de réfléchir aux rapports qu'elles nouent avec les corps, aux apprentissages dont elles font l'objet et à toute une expérience corporelle des machines, faites d'ajustements et adap...