Stratégies migratoires des divorcés après 50 ans en Belgique de 1991 à nos jours : effets de genre et de groupe social

Cette communication interroge le lien entre les divorces/séparation au-delà de 50 ans et les stratégies migratoires sous les angles du genre et des groupes sociaux. Le champ spatio-temporel couvert est celui de la Belgique et de ses régions (Bruxelles, Flandre, Wallonie) de 1991 à 2018. En Belgique, comme dans d’autres pays occidentaux, les divorces/séparations qui surviennent au-delà de 50 ans ont considérablement augmenté au cours de ces dernières décennies. En 2011, selon Eurostat, on dénombre en Belgique plus de 16 % de divorcé(e) parmi les personnes âgées de 55-64 ans et environ 12 % parmi les 65-74 ans. Avec l’augmentation de l’espérance de vie, notamment aux âges plus élevés, le temps de la (pré)-retraite semble ouvrir de nouvelles perspectives de vie conjugale. C’est également un moment de crise au sein du couple, lorsque celui-ci doit réorganiser son quotidien et qu’il faut redéfinir les rôles des conjoints. Deux questions principales sous-tendent ce projet : 1. Comment ont évolué les divorces/séparations chez les 50 ans et quels en sont les déterminants ? Une attention particulière sera portée à l’effet du groupe social d’appartenance. 2. Quelles sont les effets des divorces/séparations des plus âgés en termes de ‘choix/contraintes’ résidentiels ? On sait que les divorces/séparations entraînent le déménagement d’au moins l’un des deux ex-conjoints et pour beaucoup une diminution des ressources économiques. Comment les ‘options résidentielles’ post divorces/séparations varient-elles selon le sexe et le groupe social ? Pour les moins favorisé(e)s, la rupture ne s’accompagne-t-elle pas, d’une part, d’une mise à distance accrue par rapport à l’ancien lieu de résidence et celui des enfants, et d’autre part, d’une ‘relégation spatiale’ vers des zones plus déshéritées