Le cas des cisterciennes castillanes met tout d’abord en lumière la continuité et le renouvellement aux XIIe et XIIIe siècles de la pratique du patronage des monastères, pourtant contraire aux préceptes de la réforme grégorienne. Cette forme originale de jus patronatus, jamais étudiée pour cette période, ne reposait pas sur un don consenti aux puissances divines dans l’espoir d’un contre-don dans l’au-delà, mais sur un véritable échange qui impliquait l’institutionnalisation d’une relation ga..