Le voyage sur la Nakasendô (Japon)

In Japan transports, communications and the related facilities (railways stations, inns, places to eat etc.), the material culture (local savouries, local handicrafts etc.) going with them without forgetting the urban creations (post-towns, harbours etc.) play the parts of tourist attractions which nourish a great part of the culture of travel (tabi no bunka). A great deal of Japanese cultural heritage comes from goods and properties associated with moving. This paper wonders why such an attraction goes as far as building again a lot of those amenities associated with the culture of travel. It focuses on the Nakasendô, one of the main five roads linking Edo the present Tokyo to every corner of the country from the XVII century to the middle of the XIX century. Parallel to the Tokaidô which borders the Pacific Ocean, the Nakasendô crosses mountainous regions. Preserved on a large part, sided with post-towns which for some of them become real pioneers in the protection of urban landscapes, the Nakasendô still remains very popular. Nostalgia for a bygone age idealised and reinvented plays one of the major reason of this attraction.Au Japon les modes de transports, les voies de communication, les équipements associés (gares, auberges, lieux de restauration etc.), la culture matérielle (spécialités gastronomiques locales, savoir-faire artisanal etc.) qui les accompagnent sans oublier les créations urbaines (villes-étapes, ports etc.) constituent des attractions touristiques indéniables qui nourrissent une grande partie de la culture du voyage (tabi no bunka). Une part non négligeable du patrimoine culturel japonais désigne des biens associés à la mobilité. Cette communication s'interroge sur les raisons d'un tel engouement à l'origine de la reconstitution, reconstruction contemporaine de multiples éléments associés à cette culture du voyage. Elle porte plus particulièrement sur la Nakasendô, l'une des cinq grandes voies qui relient Edo, l'actuelle Tokyo au reste du pays du XVIIe siècle à la fin du XIXe siècle. Doublant à l 'intérieur la Tokaidô qui longe grossièrement le Pacifique, la Nakasendô traverse pour l'essentiel des régions montagneuses. Conservée sur une grande partie de son parcours, bordée de villes-étapes connues pour certaines d'entre elles comme des pionnières en matière de protection des paysages de petites localités, la Nakasendô jouit d'une grande popularité. La nostalgie pour un passé idéalisé et recomposé constitue l'un des moteurs de cette attraction.Guichard-Anguis Sylvie. Le voyage sur la Nakasendô (Japon). In: Collection EDYTEM. Cahiers de géographie, numéro 4, 2006. Transport et tourisme. pp. 221-230