La «guerre», le «bellum», n’est pas, sans aucun doute, un thème central chez Spinoza. Toutefois ce thème mérite une certaine attention, parce que la complexité bien charpentée avec laquelle il est mis à jour contient des éléments utiles à comprendre certains traits caractéristiques de l’entière réflexion spinozienne. L’impossibilité de soustraire la politique à la multitudo (à sa plus grande ou plus petite puissance, à sa plus grande ou plus petite patience) détermine que la guerre, loin de prendre forme hobbesienne-westalienne, comme une simple option, comme un simple instrument de la politique, en accompagne et en traverse chaque articulation, du moins en tant que possibilité toujours ouverte, jamais définitivement écartée. C’est justeme...