Le premier commentaire latin sur l’épître aux Hébreux, incomplet et transmis anonyme ou sous le nom d’«Ambroise» (c’est à dire de l’Ambrosiaster), a été rédigé par Alcuin, qui souligne le rôle sacerdotal de Jésus, le nouvel Melchisédek; et présente le prêtre comme un nouvel Aaron, qui doit calmer la colère de Dieu. Il spiritualise la notion de sacrifice, mais il entrevoit aussi une continuité typologique entre les temples et les sacrifices de l’Ancien Testament et les églises chrétiennes, où le pain et le vin deviennent le corps et le sang du Christ. Il ne suit pas le modèle des «chaînes», mais il utilise avec une certaine liberté surtout les homélies de Jean Chrysostome, dans la traduction de Mutianus. Malgré la terminologie encore...