Depuis une dizaine d’années, à la faveur des bouleversements accompagnant la transformation numérique, une nouvelle famille de phénomènes a fait son apparition dans le catalogue des préoccupations académiques légitimes. Citons pêle-mêle les makers, les hackers, les fablabs, hackerspaces et autres tiers-lieux. Un nombre croissant d’études leur est consacré, leur visibilité médiatique est incontournable et une partie des acteurs et structures de cet environnement est engagée dans un processus d’institutionnalisation. Plutôt que d’essayer de faire accéder ces notions à la dignité de catégories sociales objectives, nous avons entrepris dans ce travail de déconstruire leur apparente cohérence en nous appuyant sur l’analyse d’une immersion de plu...