Conflits ordinaires dans une aire protégée africaine. Le cas du parc national de Loango (Gabon)

The conservation of nature became a global concern in the decade 1970-1980. And the forest pond of Congo (1,8 millions of km²), the second largest forest massif in the world after the Amazonia (7,9 million km²), which is situated in Gabon, occupies a favourable position in the conservation policies of nature of the international community. It abounds in numerous endemic animal and vegetable species which is of great importance in the world biodiversity. Gabon, with the aim of being an active international player of the sustainable protection of nature, at instigation of Western States and Non-governmental organizations (NGO), signed important agreements and elaborated several projects in the years 1990-2000. It creates in August, 2002 thirteen national parks covering 3.013.842 hectares, which represents 11,26 % of the national area. Their policy of management is based on regulations essentially based on international standards. But, its application reveals a considerable ditch between theory and practice, between standards and reality. It is at present at the origin of differences between players and the most recurring problems of which are the plundering of plantations by the wild fauna and the ban to hunt. These questions regularly lead to conflicts between the local populations and the wild fauna ; as well as between the local communities and the administration of the protected areas. This study examines the national park of Loango, an inhabited protected area in the inside as well as in its surroundings. It highlights the situations of social acceptance and social reject with regards to the protection of the biodiversity in a country where relationships between local populations and its natural environment are vital.La protection de la nature est devenue depuis la décennie 1970-1980 une préoccupation planétaire. Et le bassin forestier du Congo (1,8 million de km²), deuxième massif forestier du monde après l'Amazonie (7,9 millions de km²), dans lequel se situe le Gabon, occupe une place de choix dans les politiques de conservation de la nature de la communauté internationale. Il regorge de nombreuses espèces animales et végétales endémiques qui occupent une place considérable dans la biodiversité mondiale. Le Gabon, dans le but d'être un acteur international actif de la protection durable de la nature, sous l 'impulsion des Etats et des Organisations Non Gouvernementales (ONG) occidentaux, a signé d'importants accords et élaboré plusieurs projets dans les années 1990-2000. Il crée en août 2002 treize parcs nationaux occupant 3 013 842 hectares, soit 11,26 % de l'espace national. Leur politique de gestion est basée sur une réglementation calquée essentiellement sur des normes internationales. Mais, son application révèle un fossé considérable entre théorie et pratique, entre norme et réalité. Elle est actuellement à l'origine de distanciations entre acteurs dont les problèmes les plus récurrents sont la déprédation des plantations par la faune sauvage et l'interdiction de chasser. Ces questions conduisent régulièrement à des conflits entre les populations locales et la faune sauvage ; également entre les communautés locales et l 'administration des aires protégées. Cette étude porte sur le Parc national de Loango, une aire protégée habitée aussi bien à l'intérieur qu 'à sa périphérie. Elle met en avant les situations d'acceptation sociale et de rejet social par rapport à la protection de la biodiversité dans un pays où le rapport des populations locales à la nature est vital.Moussavou Chiberth Aulaire. Conflits ordinaires dans une aire protégée africaine. Le cas du parc national de Loango (Gabon). In: Collection EDYTEM. Cahiers de géographie, numéro 10, 2010. Espaces protégés, acceptation sociale et conflits environnementaux. pp. 225-234