Tiworo in the Seascape of the Spice Wars

Framed by two seventeenth-century conflicts, the Great Ambon War and the Makassar War, this article shows how Southeast Asian maritime-oriented people played more extensive roles in archipelagic states, and in alliance with them, than has previously been demonstrated. Sama leaders held important posts in Makassar, while the amphibious polity at the Straits of Tiworo, a non-urban maritime hub, formed a fulcrum in the seascape of the spice wars. Although trounced by VOC forces and their Ternatan allies in 1655, over the next dozen years Tiworo rebuilt. Closely allied with Makassar, Tiworo’s resurgence was linked to Makassar’s campaign of re-expansion in the eastern archipelago. This threat to Dutch interests again brought Tiworo into the VOC’s sights in 1667, causing it to disband. Its people thus saved, this time, from slaughter and capture, Arung Palakka preserved their boats and elevated sixty of Tiworo’s men to his Guard of Prime Commanders. In addition to elaborating on Tiworo’s practical functions in maritime dynamics, its importance to Makassar’s Sultan Hasanuddin, and its designation as piratical by the VOC, the article points out that the Tiworo contingent’s shift of allegiance from Makassar to Boné shortly preceded the rise of the latter’s harbour, Bajoé, as a cosmopolitan center.Encadré par deux conflits du xviie siècle, la Grande Guerre d’Ambon et la Guerre de Makassar, cet article montre comment les populations maritimes de l’Asie du Sud-Est, au sein des États archipélagiques ou en alliance avec eux, ont joué des rôles plus importants qu’on ne l’avait démontré auparavant. Les chefs des Sama occupaient des postes importants à Makassar, tandis que les systèmes politiques amphibies du détroit de Tiworo, un centre maritime non urbain, constituaient un pivot dans l’espace maritime des guerres des épices. Bien que les forces de la VOC et leurs alliés de Ternate l’aient défait en 1655, Tiworo s’est reconstruit en une douzaine d’années. La résurgence de Tiworo, étroitement allié à Makassar, est liée à la nouvelle campagne d’expansion de cet État dans l’archipel oriental. Cette menace pour les intérêts néerlandais a de nouveau placé Tiworo dans la ligne de mire de la VOC en 1667, ce qui a amené sa population à s’enfuir. Elle fut ainsi sauvée du massacre et de la capture ; Arung Palakka conserva ses bateaux et promut soixante hommes de Tiworo dans sa Garde des Grands Commandants. En plus d’expliquer les fonctions effectives de Tiworo dans la dynamique maritime, son importance pour le sultan Hasanuddin de Makassar et sa désignation comme «pirate » par la VOC, l’article souligne que le transfert d’allégeance du contingent de Tiworo de Makassar à Boné a précédé de peu l’essor du port de Boné, Bajoé, en tant que centre cosmopolite.Gaynor Jennifer L. Tiworo in the Seascape of the Spice Wars. In: Bulletin de l'Ecole française d'Extrême-Orient. Tome 103, 2017. pp. 237-256