Quelques réflexions sur les résidences des princes territoriaux dans les anciens Pays-Bas méridionaux

Vom archäologisch-historischen Gesichtspunkt betrachtet, sind die Sitze der landesherren in den ehemaligen südlichen Niederlanden noch kaum untersucht. Zerstörungen oder Umbauten aus älterer Zeit, die wenig detaillierten Schriftquellen sowie das Fehlen sorgfältig durchgefùhrter Grabungen brigen es mit sich, daß die großen mittelalterlichen Sitze so gut wie unbekannt blieben. Zur Zeir der Karolinger weisen die furstlichen Paläste und Sitze (u. a. Petegem, Aalst, Herstal, Thionville, Chèvremont, Mellier) gemeinsame Merkmale auf vornehmlich das Vorhandensein der aula und der camera, häufig auch der capella sowie der Umfriedung. Die Geländebeschajfenheit -eben oder bugelig -spielt keine Rolle ; die Burg paßt sich dem Gelände an, die baulichen Bestandteile variieren nicht. Im X.Jh. lassen mehsere Wohnsitze Gefüge erkennen, die den palastartigen Sitzen der Karolingerzeit gleichen (z.B. Antwerpen, Ename, Valenciennes). Die großen Sitze sind zumeist im Stadtgebiet etabliert. Obwohl die Beziehung zwischen Burg und stàdtischer Keimzelle nicht immer geklärt ist, bewirkten doch die meisten Stadtburgen die Entwicklung von Burgsiedlungen ; sie beeinflujSten nachdrücklich das städtische Wachstum. In Flandern ist die Untersuchung der Städte Gent und Brügge, dergleichen gilt fur Douai, Ypern und Furnes, besonders aufschlußreich . Weitere Fürstensitze werden in Löwen, Brüssel und Tervuren, was Brabant anlangt, untersucht, in Bouillon und Looz, was die Territorien gleichen Namens angeht, sowie in Luxemburg, Vianden und Chiny, was das ehemalige Herzogtum Luxemburg betrifft. Was das Hochmittelalter anbelangt, so liegen uns noch mehr archâologische Befunde vor. Im Laufe des XI und XII Jd. verstärken diese Sitze ihren wehrhaften Charakter durch die Errichtung eines Bergfrieds oder durch Umbau eines Gebäudeteils zu einem solchen. Gewisse Anlagen werden sogar zu Mottenburgen umgewandelt. Für diese Zeit trugen die Grabungen in der Herzogsburg zu Tervuren dazu bei, die Entwicklung einer «klassischen », Anfang des XIII Jh. noch nach altem Muster gebauten Residenz aufzuklären, die im Laufe desselben fh. durch Hinzufugen einer mit Türmen verstärkten Ummauerung und durch die Errichtung eines Bergfrieds ein mehr militärisches und wehrhaftes Gepräge annahm. Anfang des XIV Jh. überwog dann wieder die Wohnfunktion, dank des Baus einer weiträumigen aula.The residences of territorial princes in the old south Netherlands have hardly been studied from a historical-archaeological point of view. Due to earlier destruction of rebuilding, lack of detailed written documents, and the absence of sufficiently backed up excavations, the large medieval residences remain practically unknown. During the Carolingian period, the palaces and princely residences (i. e. Petegem, Alost, Herstal, Thionville, Chévremont, Mellier) share certain caracteristics, such as the aula and the camera often, also the capella and the enceinte. The nature of the landscape, flat or hilly, plays no role ; the castle is adapted to the lie of the land, but the constructive elements remain the same. In the 10th century A. D., several sites have features similar to carolingian residences of a palatial nature (Anvers, Ename, Valenciennes). The large residences are usually situated in urban contexts. Although the relationship between the castle and the primitive urban centre is not yet perfectly clear, most of the urban castles have been the cause of the development of castrai bourgs, and have strongly influenced urban evolution. In Flanders, the research on Gand and on Bruges is particularly interesting, as is work on Douai, Ypres or Furnes. Other princely residences are studied at louvain, Brussels and Tervuren for the Brabant region, at Bouillon and at Looz for the territories of the same names, and at luxembourg, Vianden and Chiny for the old Duchy of luxembourg. For the mid Middle ages, we dispose of more archaeological data. During the 11th and 12th centuries A. D., the defensive nature of these residences was increased by the elevation of a keep, or by the transformation of the existing building into such. Certain castles are even transformed into motted castles. For this period, excavations at the ducal castle at Tervuren have helped us to trace the evolution of a «classic» residence, still built in the «old » style in the early 13th century, which adopted a more military and defensive character later during the same century, with the addition of a wall reinforced by towers, and particularly by the construction of a keep. Early in the 14th century the dominant function of this same castle once again became residential, with the building of an enormous aula.Du point de vue archéo-historique, les résidences des princes territoriaux des anciens Pays-Bas méridionaux sont très peu étudiées. Des destructions ou remaniements anciens, le peu de sources écrites détaillées, et l'absence de fouilles suffisamment étayées font que les grandes résidences médiévales restent pratiquement inconnues. À l'époque carolingienne, les palais et résidences princiers (e.a. Petegem, Alost, Herstal, Thionville, Chévremont, Mellier) présentent des caractéristiques communes dont la présence de V aula et de la camera, souvent aussi de la capella, et celle de l'enceinte sont les plus importantes. La nature du terrain, plat ou accidenté ne joue aucun rôle : le château s'adapte au relief, mais les éléments constructifs restent les mêmes. Au Xe siècle, plusieurs sites livrent des structures semblables aux résidences à caractère palatial d'époque carolingienne (p.e. Anvers, Ename, Valenciennes). Les grandes résidences sont, la plupart du temps, implantées en milieu urbain. Quoique la relation entre château et noyau urbain primitif ne soit pas toujours résolue, la plupart des châteaux urbains ont causé le développement de bourgs castraux et ils ont fortement influencé l'évolution urbaine. En Flandre, l'étude de Gand et de Bruges constitue une recherche particulièrement intéressante, ainsi, que celle de Douai, d'Yprès ou de Fumes. D'autres résidences princières sont étudiées à Louvain, Bruxelles et Tervuren pour le Brabant, à Bouillon et à Looz pour les territoires du même nom, et à Luxembourg, Vianden et Chiny pour l'ancien duché de Luxembourg. Pour le Moyen Âge central, nous sommes encore mieux fournis en données archéologiques. Dans le courant des XIe/XIIe siècles ces résidences augmentent leur caractère défensifpar la construction d'un donjon ou par la transformation en une telle bâtisse. Certains sites sont même transformés en châteaux à mottes. Pour cette époque, les fouilles du château ducal de Tervuren ont contribué à reconnaître l'évolution d'une résidence «classique», encore construite «à l'ancienne» au début du XIIIe siècle, qui prit un caractère plus militaire et défensif dans le courant de ce même siècle par l'ajout d'une enceinte renforcée par des tours et surtout la construction d'un donjon, puis, au début du XIVe siècle qui reprit une fonction dominante de résidence, grâce à la construction d'une énorme aula.De Meulemeester Johnny. Quelques réflexions sur les résidences des princes territoriaux dans les anciens Pays-Bas méridionaux. In: Archéologie médiévale, tome 25, 1995. pp. 87-113