Cristallographie et métallographie

Osmond, créateur de la métallographie microscopique, fut aussi cristallographe en prévoyant l'existence des variétés allotropiques du fer et de ses solutions solides avec le carbone, le chrome et le nickel et en étudiant la déformation plastique et la rupture par clivage du fer. Ses prévisions furent confirmées 20 à 30 ans après par la diffraction des rayons X. Celle-ci précisa la notion de solution solide, découvrit les surstructures et établit surtout les relations d'orientation entre phases d'un alliage. L'exemple de la transformation martensitique des aciers est traité plus particulièrement en comparant au point de vue cristallographique les résultats fournis par les rayons X et l'examen micrographique. Ces résultats ont permis de classer les réactions dans l'état métallique au point de vue de leur mécanisme cristallographique en transformations par germination et croissance et en transformations sans diffusion. La fécondité des méthodes de diffraction aux rayons X ne doit pas cependant faire négliger les méthodes microscopiques classiques qui s'inspirent de plus en plus de celles du minéralogiste. Des exemples sont donnés de l'application des figures de corrosion et de l'emploi de la lumière polarisée à l'étude cristallographique de la recristallisation et de la déformation plastique des métaux.Lacombe Paul Gilbert Jean Ghislain. Cristallographie et métallographie. In: Bulletin de la Société française de Minéralogie et de Cristallographie, volume 77, 1-3, 1954. Soixante-quinzième anniversaire de la société française de minéralogie 1878-1953. pp. 163-191