Précisions lithostratigraphiques et biostratigraphiques sur le Sénonien stratotypique

According to new lithological studies and the sampling of about twenty exposures of the Senonian stratotypic area, several biozo-nations (benthic foraminifera, ostracoda, calcareous nannoplancton) of the type succession have been erected and compared to the traditional macrofaunal zones. The Echinoids of the Turonian/Senonian boundary, while giving valuable indications on the validity of some Micraster taxa, state precisely the first apparition of M. decipiens and the positioning of the Turonian/Senonian boundary. The extinction of Gavelinella vombensis at the Coniacian/Santonian boundary points out also the correlation between the different biostratigraphical schemes commonly used in France and in the British Isles. Moreover the apparition of M. coranguinum just above an horizon yielding Inocramus involutus indicates that in the Senonian Stratotype the lower part of the M. coranguinum Zone is, as in England, Conia-cian. Most of the microfaunal markers defined in the stratotypic area are found in all the Paris basin and are also probabily valuable in the other basins of the boreal realm. Unfortunately the correlations with the Coniacian, Santonian and Campanian Stratotypes of Charentes are often uncertain. Some sedimentary breaks (hard-grounds, flint bands) seems to have also a great lateral extension : thus they also provide correlation tools in the boreal province.Grâce à des levés lithologiques précis et à l'échantillonnage d'une vingtaine d'affleurements représentatifs de la série stratotypique, plusieurs échelles biozonales (foraminifères benthiques, x ostracodes, nannoplancton calcaire) ont été élaborées, comparées entre elles et avec les échelles macropaléontologiques progressive-s ment mises au point depuis la fin du siècle dernier. Les Echinides de la limite Turonien-Sénonien tout en fournissant un élément de comparaison avec les régions plus septentrionales permettent de préciser l'apparition de Micr aster decipiens et la position, souvent discutée, de la limite dans le Bassin de Paris. La base du Sénonien est aussi caractérisée d'ailleurs par de nouvelles espèces guides de foraminifères benthiques et d'ostracodes. La disparition de Gavelinella vombensis à la limite Coniacien/Santonien souligne de plus le synchronisme entre les différentes subdivisions du Sénonien en France et en Grande-Bretagne. La présence de Micraster coranguinum au-dessus d'un niveau repère à Inoceramus involutus élément de corrélation supplémentaire avec la Grande-Bretagne implique d'ailleurs que dans la région stratotypique une partie de la zone à M. coranguinum des auteurs est coniacienne. L'essentiel des repères micropaléontologiques se retrouve dans l'ensemble du Bassin de Paris et pourrait vraisemblablement s'étendre à d'autres bassins du domaine boréal. En revanche les éléments de corrélation avec les Stratotypes Coniacien, Santonien et Campanien des Charentes sont plus rares. Par rapport à la série du Limbourg les niveaux terminaux de la région stratotypique ne semble pas dépasser le Campanien très élevé. (Certaines discontinuités sédimentaires (hard-grounds, bancs de silex) situées en regard des biohorizons repères semblent avoir une large extension latérale et constituent aussi des éléments de corrélation au sein du domaine boréal.Pomerol Bernard, Bellier Jean-Pierre, Damotte Renée Rivière, Fauconnier Danièle, Fouray Monique, Manivit Hélène, Monciardini Christian. Précisions lithostratigraphiques et biostratigraphiques sur le Sénonien stratotypique. In: Géologie Méditerranéenne. Tome 10, numéro 3-4, 1983. Colloque sur les étages coniaciens à Maastrichtien. Marseille, 26-28 septembre 1983. pp. 15-29