Un miroir des relations franco-espagnoles : les maquisards FFI-FTP détenus par le régime franquiste 1944-1955

Soon after the French Liberation, 46 former members of the FFI-FTP Resistance were arrested in Spain and were gravely condemned by Franco's military tribunals ; the last eleven of them were released only on October 1, 1955. During that period, French authorities defended them in the name of a common national allegiance, even hiding the fact that several of them were Spanish. They attempted to obtain sentence cuts and release decisions, relying on the emotion expressed by the opinion and on the Vatican mediation process. Unfortunately they could not prevent Franco government from using this paniful humanitarian issue as a blackmail argument to facilitate the settlement of the bilateal disagreement.Appréhendés en territoire péninsulaire au lendemain de la libération française, quarante-six ex-maquisards FFI-FTP ont été lourdement condamnés par les tribunaux militaires franquistes ; les onze derniers ne sont libérés que le 1er octobre 1955. Pendant cette décennie, les autorités françaises les ont défendus au nom d'une commune citoyenneté, dissimulant l'identité espagnole de plusieurs d'entre eux. Elles se sont attachées à obtenir des réductions de peine et des décisions d'élargissement en s'appuyant sur l'émotion manifestée par l'opinion et sur la médiation du Vatican. Elles n'ont pu empêcher le pouvoir franquiste de faire de ce douloureux problème humanitaire un élément de chantage propre à faciliter le règlement du contentieux bilatéral.Dulphy Anne. Un miroir des relations franco-espagnoles : les maquisards FFI-FTP détenus par le régime franquiste 1944-1955. In: Exils et migrations ibériques au XXe siècle, n°7, 1999. Les politiques publiques face au problème migratoire. pp. 179-203