La dernière décennie s’est caractérisée par un véritable renouveau des études relatives aux genres (littéraires et non littéraires), qui s’est traduit tant par le nombre des publications que par la qualité de la réflexion. Rompant avec l’universalisme transcendantal de la poétique comme avec les abstractions spéculatives des typologies de textes, les travaux récents s’attachent à décrire la manière dont les textes sont configurés par les genres et par les interactions sociales auxquelles ils participent. Les genres sont des «outils » sémiotiques et symboliques qui non seulement guident et régulent l’activité langagière, mais la font évoluer par la diversité des formes socio-historiques disponibles dans l’intertexte auxquelles ils empruntent...