Revisioning the Buddhist Cosmos: Shifting Paths of Rebirth in Medieval Chinese Buddhism

On considère généralement que le cosmos bouddhique chinois médiéval est toujours conçu comme composé de Cinq ou Six Voies de renaissance, selon la présence ou l'absence du royaume des Asuras ou dieux guerriers. En fait, un modèle alternatif domine la documentation textuelle et matérielle à partir du milieu de l'époque Tang. Un examen détaillé des documents écrits, des rituels et des représentations de cette époque révèle qu'au VIIIe siècle le chemin des buddhas (fo dao) devient interchangeable avec le chemin des êtres célestes (tian dao) et mêlé des notions de Terre pure et de deux paradisiaques. Ici, la distinction entre les Cinq Voies et les Six Voies n'a rien à voir avec la présence ou l'absence de la Voie des Asuras mais elle est liée à une relocalisation de la moralité et de l'émancipation : les Cinq Voies sont « mauvaises » alors que la Sixième Voie mène au salut. De cette façon, il y a toujours simultanément Cinq et Six Voies. Devenir un Buddha en suivant la Sixième Voie implique une transformation corporelle, comme tout processus transmigratoire, mais sa destination est transcendante et sotériologiquement définitive : la renaissance dans un lieu paradisiaque, soit Terre pure ou soit Ciel. Ce cas montre qu'il est important de comprendre que le bouddhisme chinois a été intégré d'une manière profonde dans la société chinoise, à la suite d'une interaction intense entre les deux parties (le bouddhisme et la société chinoise).Schmid David Neil. Revisioning the Buddhist Cosmos: Shifting Paths of Rebirth in Medieval Chinese Buddhism. In: Cahiers d'Extrême-Asie, vol. 17, 2008. Studies in Chinese Art History — Études sur l'histoire de l'art chinois. En hommage à Lothar Ledderose. pp. 293-325