Activités physiques et pathologies cardiovasculaires : de la prévention à la réadaptation

Les pathologies cardiovasculaires représentent la deuxième cause de décès chez l’homme et la première chez la femme. Aucun âge n’est épargné du fait de l’augmentation des facteurs de risques, que sont le tabac, le stress, le surpoids ou la sédentarité. La pratique régulière d’une activité physique améliore l’état clinique des patients, contribue à diminuer les traitements pharmacologiques, améliore leur qualité de vie et espérance de vie. La Haute Autorité de Santé la considère comme une thérapeutique non médicamenteuse et encourage sa prescription par les médecins via le dispositif du sport sur ordonnance. La quantité, le type et l’intensité ont un effet sur le niveau de protection cardiovasculaire, en particulier coronaire. Les bénéfices ont été prouvés en prévention primaire et secondaire : une marche de 30min par jour suffit pour modifier significativement le risque cardiovasculaire. Les bénéfices de la réadaptation cardiaque ont également été prouvé. Elle combine un exercice physique adapté à la pathologie et une éducation thérapeutique permettant de lutter contre les facteurs de risques en modifiant le mode de vie des patients. La diversité des acteurs doit être complémentaire et coordonnée, le système de soins ne peut fonctionner qu’avec une symbiose interprofessionnelle. Dans un contexte d’évolution des missions du pharmacien, il représente un interlocuteur privilégié pour promouvoir l’activité physique