Les violences urbaines contemporaines traduisent-elles la décomposition des nations, la crise ou la mutation des sociétés où elles surgissent, l'affaiblissement des Etats ? Lorsqu'elles sont l'expression d'une révolte qui constitue une demande d'intégration bien plus qu'une volonté de rupture, ne posent-elles pas des problèmes éthiques et moraux à ceux qui exercent la responsabilité du pouvoir, aux acteurs politiques, aux intellectuels ? Au nom de quelles valeurs les gouvernants peuvent-ils maintenir un ordre acceptable face aux violences des exclus ? Le comportement des forces de l'ordre ne renforce-t-il pas trop souvent l'exclusion et la spirale de la violence ? Telles sont quelques unes des questions, parmi d'autres, que posent les auteu...