Temps et histoire ne marchent pas, comme on le sait, d’un même pas. C’est pourquoi il importe de distinguer le récit historique des constructions des contemporains. Michèle Riot-Sarcey interroge la notion d’historicité en se référant aux travaux de Koselleck. L’usage de l’historicité, dont elle donne une définition, permet alors d’analyser les enjeux du temps : enjeux sémantiques et politiques. Comme exemple, et pour sa démonstration, Michèle Riot-Sarcey analyse un texte de Thiers de 1831, qui présente un usage du temps, alors mis au service d’une interprétation de 1830 d’où sont gommées les aspérités de l’événement, impossible à loger dans une vision linéaire du temps politique.A debate on time and history. ‘One never forgets’ and ‘everyth...