L’auteur s’est attachée à l’écriture singulière de G. Duby dans le domaine de l’histoire des femmes, et tout particulièrement dans les trois volumes des Dames du XIIe siècle. G. Duby y témoigne en effet d’une vigilance toute particulière à l’égard de l’expression, en centrant son discours sur un « JE » qui assume les risques d’affronter des documents toujours masculins, pour y débusquer ce qu’il appelle « des ombres insaisissables », les femmes de l’époque féodale. Parfaite maîtrise des ressources de la langue, syntaxe souple et inventive, mais aussi forte conscience des effets de la voix : cette langue est bien celle de l’affect tout comme celle d’un imagier. L’historiographe du féminin use d’une écriture subjective et dramatisée, où le po...