Si l’esclavage dans sa version d’antan a été aboli partout en tant que forme de travail autorisé par la loi, de même que le statut juridique d’esclave a disparu des législations en vigueur, ce numéro des Cahiers d’études africaines montre que ces usages sont loin d’avoir été complètement éliminés. Alors que la référence au droit de propriété (l’esclave comme bien meuble) est un thème commun à tous les débats sur la nature de l’esclavage et des « pratiques analogues à l’esclavage », on constate aujourd’hui que la notion de propriété renvoie largement à des configurations historiquement disparues (l’esclavage colonial aux Amériques) ou devenues rares (les sociétés sahéliennes africaines). [Lire la suite…