L’article cherche à montrer l’importance du dialogisme dans les contes de Crébillon (dialogisme macro-structural, mais aussi micro-structural, justifiant ses prédilections syntaxiques) et à réfléchir sur la raison d’être de son omniprésence. Pour ce faire, il analyse la genèse dans le Tanzaï du dispositif du dialogue-cadre par lequel un auditeur malveillant et une bénévole auditrice commentent en s’affrontant la narration du conte. Ce dispositif qui fonde Le Sopha et sa suite Ah, quel conte ! voit le jour pendant le pastiche de la Marianne de Marivaux. Crébillon, dans le récit enchâssé de la fée Moustache, cherche moins à railler qu’à mettre au jour les ressorts d’une écriture proche de la sienne. Crébillon est en effet, dès ses débuts et t...