La sociabilité dans le ressort du présidial de Reims au siècle des Lumières

Les registres d’audiences criminelles du présidial de Reims au siècle des Lumières fourmillent d’affaires banales : insultes, coups, filles séduites. Le désordre naît des activités quotidiennes d’une population ordinaire. A travers le prisme judiciaire apparaît un trait majeur de la sociabilité rémoise : la défense de l’honneur. Ce sentiment gouverne les relations entre les individus. La perte de l’honneur projette la victime en dehors de l’espace sociable. Le recours à la justice est un moyen de le retrouver, car au XVIIIème siècle, cette institution est aussi détentrice d’une part d’honneur.The registers of criminal hearings of the presidial in Reims during the age of Enlightenment are full of banal affairs : insults, assaults, seductions. Disorder coming from the daily activities of ordinary people. Through the judicial prism can be seen a dominant aspect of the social scene of Reims : the defence of honour. This feeling controls the relationship between people. A loss of honour would result in the victim being rejected by society. Resorting to the courts is a way of recovering this honour, for, in the XVIIIth century, justice also represents honour