La contamination acoustique et son impact sur la qualité de la vie dans les villes chiliennes

La contamination acoustique n’est pas considérée par les aménageurs chiliens comme facteur essentiel de la qualité de la vie, alors que les habitants voient dans le bruit le facteur essentiel de détérioration de leur qualité de vie. La législation en reconnaît certes les effets nocifs, mais ne les combat encore que trop peu. Cette prise de conscience accrue a néanmoins conduit à une enquête portant sur trois quartiers du Grand Santiago aux revenus moyens à très faibles, ayant bénéficié d’une politique publique d’aide au logement. Dans deux quartiers, les sources sonores principales sont internes - malgré la proximité de voiries structurantes - du fait des modes de vie, de construction et de l’appropriation individuelle de parties communes. Le troisième quartier - plus aisé et préservé - subit en revanche les nuisances sonores du centre ville où il est localisé. L’enquête montre cependant qu’existent des perceptions différentes selon l’âge, le sexe et le niveau social (plus il est élevé, moins le bruit est perçu négativement). Les auteurs recommandent donc une planification à toutes les échelles pour le logement social, la réglementation des sources mobiles de bruit (dans un contexte où priorité est donnée à l’automobile…).Accoustic contamination is not considered by planners in Chile as an essential factor of the quality of life, whereas it is by the inhabitants. The harmful effects of noise are certainly recognised in legislation, but the results of this legislation are still limited. Increasing recognition of the problem has led, nevertheless, to a study of three districts of Santiago characterised by the modest or very low level of incomes and benefiting from housing grants. In two districts the principal sources of noise are internal (despite the proximity of major transport axes), limited to life styles, the quality of construction and the appropriation of the common-owned parts of the building by individuals. The third district - more affluent and in better condition - suffers from noise emanating from the city centre where it is located. However, the study shows that the perception of noise differs in relation to the age, gender and social standing of the person (the higher the level, the less the importance accorded to the negative aspect of noise). As a result the authors suggest planning for social housing at all scales and regulations to control noise from mobile sources (in a context where priority is given to the car)