Les enfants de la rive française du Maroni vont à l’école. Comme dans toutes les écoles de France, une psychologue scolaire intervient, le plus souvent arrivée en pirogue, à laquelle sont signalés par les enseignants les élèves en échec. Dans 40% des cas, il lui est impossible d’apporter aux enseignants des réponses à leur questions, l’origine de l’échec s’avèrant être un problème médical, jamais traité parce que jamais reconnu, jamais nommé. Dans la culture Bushinengué, l’origine des handicaps reste secrète, car ceux-ci concernent la mère de l’enfant, qui doit respecter de nombreux interdits durant sa grossesse. Par ailleurs, seuls cinq des quatorze villages pourvus d’une école sont équipés d’une petite unité de soins, le plus souvent un s...