Streetwise Feminism

Cet article interprète les actions de rue, l'art de rue et les graffitis de féministes et lesbiennes à Ljubljana (Slovénie) comme des interventions sporadiques, anonymes, fugaces et illégales dans le champ institutionnalisé de la (re)production du savoir féministe et de l'ordre culturel dominant. Parallèlement aux graffitis, art et actions de rue de ces quinze dernières années ici sélectionnés, de significatifs événements politiques ainsi que l'écriture de l'histoire (her-story) des initiatives féministes et lesbiennes ont eu lieu sur la même période en Slovénie. Cet article soutient que ces formes d'activisme de base, en ce qu'elles constituent l'un des outils de communication disponibles pour des féministes et lesbiennes jeunes et progressistes, offrent à ces dernières une visibilité publique ainsi que la possibilité de créer et de se faire l’intermédiaire de leurs propres savoir, valeurs, et histoire (her-story): en somme, une communauté imaginaire oppositionnelle.Este artículo interpreta las acciones callejeras, arte callejero y grafitis de feministas y lesbianas en Liubljana (Eslovenia) como intervenciones esporádicas, anónimas, fugaces e ilegales en la esfera institucionalizada de la (re)producción del conocimiento feminista y del orden cultural dominante. Ciertos ejemplos escogidos de grafitis, arte callejero y acciones callejeras de los últimos quince años son paralelos a eventos políticos relevantes y a la historia escrita de iniciativas feministas y lesbianas en la Eslovenia de la misma época. El artículo expone que estas formas de activismo de base, entendidas como uno de los instrumentos de comunicación al alcance de jóvenes feministas progresistas y lesbianas, les ofrece visibilidad pública y la posibilidad de mediar y crear su propio conocimiento, valores e historia (her-story), resumiendo: una comunidad imaginada resistente.This essay interprets feminist and lesbian street actions, street art and graffiti in Ljubljana (Slovenia) as sporadic, anonymous, fleeting, and illegal interventions in the institutionalized sphere of feminist knowledge (re)production and the dominant cultural order. Selected graffiti, street art and street actions of the last fifteen years are paralleled with relevant political events and the written herstory of feminist and lesbian initiatives of the same period. The essay argues that these forms of grassroots activism, understood as one of the communication tools available to young and progressive feminists and lesbians, offer them public visibility and the possibility of creating and intermediating their own knowledge, values, and herstory – in short, an oppositional imagined community