Le présent article dresse le cadre d’une réflexion sur la place de la féerie et plus largement du merveilleux dans les théâtres de société de la seconde moitié du xviiie siècle. Il existe en effet (ou il survit) une mode de ces petites pièces, qui tournent autour de fées et d’intrigues amoureuses, favorables au jeu des actrices et dont L’Oracle de Poullain de Saint-Foix est emblématique. La question est donc de savoir comment les théâtres privés, c’est-à-dire les théâtres d’éducation, de société et les fêtes privées, adoptent, reflètent ou adaptent cette mode. On trouve effectivement quelques pièces merveilleuses dans le théâtre d’éducation, les amateurs de théâtre de société jouent de temps à autre des pièces mettant en scène des personnag...