La définition du mot « génocide » relève d’emblée d’ambiguïtés lexicales et conceptuelles. À l’origine juridique, le terme divise les historiens qui y voient tantôt une spécificité du xxe siècle, tantôt un hapax avec la « solution finale », tantôt un phénomène plus ancien avec le moment fondamental de la colonisation ouverte à l’idée d’extermination. Ainsi, la prudence fera préférer la notion de « massacre de masse ».L’instrumentalisation politique de la référence à l’état de guerre est un parallélisme plutôt qu’une comparaison. Contexte favorable, prétexte, arrière-fond du discours génocidaire, la guerre est faux ami avec le génocide. Huis clos autophage dans une entité politique, le génocide connaît une plus grande proximité avec la guerr...