Le Xinjiang est généralement présenté comme l’archétype de la périphérie chinoise en raison de son enclavement, de son retard de développement et de son peuplement constitué de minorités nationales. Pourtant, depuis peu, cette périphérie présente le paradoxe d’un développement accéléré qui la singularise des autres provinces intérieures de la Chine par son premier rand pour son IDH et son PIB. Cette évolution s’explique par son rôle géostratégique dû à sa richesse en ressources naturelles et à sa position frontalière ce qui lui confère la fonction de « tête de pont » commerciale de la Chine en Asie centrale. L’achèvement du réseau routier et ferroviaire transcontinental porteur de migrations Han participe de la politique nationale de sécuri...