La crise n’a pas frappé que les économies. Au nombre de ses effets collatéraux il faudra compter la déstabilisation des économistes et de la science économique. Le choc a été tel qu’il est impossible d’exclure – ni interdit d’espérer – que des changements d’importance se produisent dans le champ de la science économique. Les hypothèses de rationalité et d’efficience des marchés ont été sérieusement mises à mal, et il va bien falloir trouver à les remplacer. Quoique constamment marginalisés dans le débat académique de ces dernières décennies, les courants hétérodoxes ne sortent pas les plus mal en point de cette secousse et pourraient avoir quelques propositions à faire, avec peut-être cette fois la perspective d’être mieux entendus. Le For...