Robert Musil fait paraître sa nouvelle Grigia dans le Neue Merkur en 1921. Elle raconte l’histoire de Homo à un moment où s’ouvre à lui une nouvelle vie : il quitte sa famille, sa femme et son enfant qu’il adore tous deux, pour participer dans une vallée alpine reculée à la réouverture d’anciennes mines d’or. C’est un ailleurs radical qu’il rencontre là, et un amour pour une paysanne qui l’entraînera malgré elle vers une mort qui lui était destinée. Dans ce lieu différent, Homo est moins confronté à l’autre et à son étrangeté qu’à une autre forme de conscience qui préfigure l’autre état auquel sont consacrées les pages les plus émouvantes de L’Homme sans Qualités. Ce petit texte parvient à exprimer l’ailleurs de la conscience en produisant ...