En définissant la santé humaine à partir de l’idée « d’hygiène cérébrale », Comte cherche à penser l’unité profonde de la littérature et de la médecine comme l’expression d’une même vie, celle de l’humanité. Le positivisme propose ainsi une synthèse « politique » de la médecine qui, en s’opposant au scientisme naissant, associe dans une même pratique le soin et la pédagogie, la connaissance biologique et la critique littéraire. Par là se dessine une conception nouvelle de la place du médecin dans l’ordre social : médiateur entre l’âme et le corps, il lui revient également, suivant Comte, de concilier les forces historiques antagonistes de l’ordre et du progrès.When Comte defines human health as “cerebral hygiene”, he tries to think the prof...