Cet article examine certaines tendances récentes, apparemment contraires, du système de censure chinois dans le domaine de la littérature et du cinéma. Alors qu’en janvier 2007, les mesures prises envers les « huit livres interdits » semblaient démontrer l’attention particulière réservée au contrôle de la représentation de l’histoire, il demeure également délicat de publier des oeuvres de fiction abordant des sujets politiques (Yan Lianke, Tsering Woeser). Depuis quelque temps, le cinéma indépendant tente d’intégrer le circuit officiel, ce qui a poussé le Bureau du film à accepter une certaine forme de dialogue et à négocier avec les réalisateurs. Néanmoins, le souci manifeste du Bureau d’éviter toute représentation conflictuelle de la soci...