L’image de l’étranger s’est aujourd’hui fortement complexifiée dans les sociétés des pays dits « du Nord ». Deux processus réciproques expliquent dans ces contextes le brouillage des frontières de l’altérité. D’une part, le développement de mouvements d’émigration et de diasporisation. D’autre part, la multiplication des voyages professionnels et touristiques et l’internationalisation des médias qui sont au fondement d’une mondialisation des imaginaires et de nouvelles formes de proximité. Ces situations de contacts engendrent et sous-tendent une littérature plus ou moins lénifiante sur le « dialogue » ou la « rencontre » des cultures qui tend à dénier que c’est bien souvent par la médiation d’images matérielles que ces rencontres s’opèrent...