Dans le septième et dernier tableau de La Tentation de saint Antoine de 1874, la fin célèbre est mise en contexte par une description longue et détaillée qui n’a jamais attiré l’attention critique qu’elle mérite. Cet article analyse l’importance de ce panorama du monde naturel sous la forme d’une exploration intertextuelle des passages du Cosmos d’Alexandre de Humboldt. Que Flaubert signale ses lectures de l’œuvre de Humboldt dans sa Correspondance de 1860 suggère des liens très riches entre Le Cosmos – que Humboldt désigne comme « l’œuvre de ma vie » – et la Tentation de saint Antoine définitive que Flaubert retravaillait au même moment. Cette relecture de La Tentation à travers la perspective de Humboldt souligne la place importante du Co...