Landform connectivity and waves of negative feedbacksduring the paraglacial period, a case study: the Tabuc subcatchment since the end of the Little Ice Age (massif des Écrins, France)

While efficiency of the paraglacial reworking is largely accepted, this paper explores the drawbacks of the paraglacial model. We document some waves of negative feedback that can occur in the alpine Tabuc subcatchment (Guisane, massif des Écrins) following the post-Little Ice Age deglaciation. Some disconnections within the sedimentary cascade are due to the influence of a Late Little Ice Age frontal moraine. Coarse debris have built up the frontal moraine while sediment export consists of fine debris, carried out by proglacial streams. Such disconnections generated a significant decrease in sediment export from the upper part of the catchment since the 1950s, as revealed by the contraction of the surface of active channels in the Pré du Tabuc area. This evolution may reveal that paraglacial processes are intermittent during the paraglacial period even though large amounts of glacigenic sediments are available.Alors que l’efficacité des ajustements paraglaciaires est désormais démontrée et admise, cet article explore les limites du modèle paraglaciaire. Nous décrivons des boucles de rétroaction négative qui affectent le fonctionnement géomorphologique d’un bassin versant alpin (vallon du Tabuc, massif des Écrins), à la suite du retrait glaciaire récent (postérieur au petit âge de glace). Des blocages, provoqués par une moraine frontale, entravent les transferts entre les réservoirs de sédiments : alors que des débris grossiers constituent la moraine frontale, seuls des débris fins peuvent être transportés par le torrent proglaciaire. Les déconnexions impliquent, depuis la décennie 1950, une décroissance significative de la quantité de sédiments exportés depuis l’amont du bassin versant. La contraction des bandes actives, dans le secteur du Pré du Tabuc, en atteste. Ce schéma suggère l’existence de ruptures dans la chaîne des processus paraglaciaires, même si d’imposants volumes de matériaux glaciaires restent disponibles