Nietzsche et Socrate : les contributions de Volker Gerhardt et d’Alexander Nehamas mettent en lumière l’ambivalence de cette relation. D’un côté, Nietzsche instruit un nouveau « procès de Socrate ». De l’autre son admiration pour Platon et sa fascination pour le type humain socratique lui inspirent l’apologie en même temps que le réquisitoire. Mais le verdict est sévère, plus sévère que celui qu’il rend à propos de ses autres grands éducateurs et ennemis, Schopenhauer et Wagner. Son véritable « éducateur », le plus constamment respecté, fut Goethe (Jean Lacoste). Et l’ambition d’être « l’enseignant de l’humanité », lui qui avait si férocement critiqué les établissements d’enseignement et les méthodes éducatives de son temps, ne le quitta j...