Folie et société

Reconnaître en soi la folie a été le principe fondateur de pratiques qui ont révolutionné l’abord des malades mentaux, mais ces avancées d’il y a soixante ans sont aujourd’hui menacées et le mot même de folie tend à disparaître. « Sans la reconnaissance de la valeur humaine de la folie c’est l’homme même qui disparaît » disait François Tosquelles. « Un type pas du tout fou c’est plutôt louche » dit Jean Oury. Qu’est-ce qui conduit notre société à faire du fou un malade comme un autre, à l’assimiler à un délinquant ou un criminel ? Quelles sont les conséquences de ce mouvement massif et généralisé qui tend à ignorer la folie comme inhérente à la condition humaine ? Au cours de cette journée, nous proposons de débattre des nouveaux enjeux de la réalité sociale qui éloignent notre société de ce qui fonde le fait humain : la reconnaissance de la folie qui gît en chacun de nous