L’expression musicale est une notion à la fois commune et problématique. En première approche, elle apparaît comme une déviation par rapport à un texte supposé fixe (cas des musiques écrites). Mais que se passe-t-il lorsque le texte n’existe que sous forme orale, en dehors de toute référence écrite? L’expression peut alors être vue comme un espace de liberté concédé à l’interprète. Mais à quels réquisits obéit cette fonction d’interprète? Par ailleurs, s’il semble avéré que l’expression, musicale ou linguistique, relève d’une seule et même espèce, quel sens a-t-elle et que nous dit-elle au juste? Rendu audible par une énonciation particularisée [alias « monstration»], le sens véhiculé par l’expression se situe entre deux pôles: affectif et ...